THE WINDS OF WINTER
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MessageSujet: ∆ CONTEXTE   ∆ CONTEXTE EmptyLun 28 Jan - 19:00

the winds of winter
cold winds are rising


‘‘L’hiver glisse dans les chambres glacées que calfeutrent les châles de laine, dehors le vent froid et piquant du Nord. Les murs du Donjon Rouge se couvre de blancs frimas. Blanche la rosée devenue glace sur les bancs abandonnés et les vents ferment le port où personne ne navigue plus désormais. Les danseuses myriennes ne dansent plus dans la grande salle abandonnée. Aucun brasero ne peut empêcher la respiration de se condenser en nuages de brume. Le dragon continue sa danse sanglante de feu et de sang. Les simples hommes, désormais se taisent et la neige ne cesse de tomber.’’


L’AN 386.
REGNE DE MATARYS TARGARYEN.

‘de feu mais surtout de sang.’

Personne n’aurait pu prédire l’ascension du jeune Matarys Targaryen sur le trône. Le second fils d’un second fils. Neveu de roi et fils de frère de roi. On aurait pu le nommer l’improbable si seulement le surnom de cruel ne lui convenait pas plus. Cruel ou fou, dans tous les cas plus personne n’osait contrarier sa majesté. Âgé de quatorze ans, il s’amusait pourtant à dire qu’il en avait plus. Et personne ne le contredisait jamais. Matarys le Fléau comme s’amusait à murmurer les petites gens. Quelques rumeurs parlaient de lui en évoquant son sang mauvais. On plaida alors son ascendance, fruit de l’union d’un frère et d’une sœur. D’autres prétextèrent l’histoire d’un viol violent, expliquant alors son goût pour le sang. Mais aucunes raisons ne paraissaient valables. Aucune ne pouvaient excuser ce roi. En seulement quelques mois de règne on oublia feu son grand père le bienaimé et face au monde, les dragons bienveillants se transformèrent en dragons destructeurs. Le feu et le sang. Jamais les Targaryen n’avaient si bien portés leur devise. Mais ils ne leur restent que le sang désormais pour faire valoir leur pouvoir. Car les dragons ne sont plus. Et sans eux la crainte qu’ils inspiraient s’essouffle en même temps que le vent du nord approche. Car au final les Stark ont toujours raison. L’hiver vient. Et les vents du nord pourraient bels et bien tout changer.

+++

De sa voix on n’entendait désormais plus que des hurlements. Gémissements d’animaux à demi-crevés répéta Roose dans son esprit. Non pas que ces gémissements l’atteignent d’une quelconque manière, il en avait connu des hommes à moitié morts. Il en avait achevé des centaines. Il regarda rapidement les trois doigts qu’ils lui manquaient. Il avait été un de ces animaux une fois. Sauf qu’il n’était pas mort lui. Il resta debout près de son maître en grommelant quelques mots incompréhensibles. Son plastron immaculé le serrait beaucoup trop et les gémissements n’arrangeaient rien à son irritation naturelle. A sa droite, sur le trône, le jeune roi ne pouvait s’arrêter de rire et de se trémousser. Un gosse pensa le chevalier. Mon maître se rappela-t-il. Ne jamais oublier qui il est. Il n'avait pas toujours été ‘son maître’ mais Roose préférait oublier cette époque. Une douleur dans sa main, dans ses doigts qui ne sont plus désormais. Et en face de lui se trouvait le nouveau jouet de son roi. Un jeune homme à demi-nu dont le bourreau arrachait les dents une par une. Roose regardait le spectacle en marmonnant mais jamais bien fort. Il pourrait m’entendre. Et il pourrait me le faire payer. Nombreuses sont les personnes qui auraient questionné le pourquoi de cette torture. Mais Roose savait pertinemment qu’il n’y avait aucune raison. Et depuis quand fallait-il une raison pour rendre ‘heureux’ son roi. Les hurlements cessèrent et le gamin cessa de rire. Mais ce n’est pas terminé. Ce ne sera jamais terminé. La figure pleine de sang du jeune homme lui rappela brièvement la sienne quelques années plus tôt. Il se revit alors à l’époque. Il n’était rien de plus qu’un mercenaire doué de son épée lorsque le petit prince le condamna à la potence. Ce qu’il avait fait, lui-même l’ignorait. Il s’était juste retrouvé à cette même place face à ce trône hurlant pour sa vie. Sans doute le spectacle amusa le petit roi. Ou alors peut-être le petit roi l’aimait-il réellement. Il aimait s’imaginer cela. Car après tout ce dernier ne lui coupa que trois doigts et il lui jeta son offre de sa voix juvénile. Un manteau blanc ou sa vie. Il est bon. Il m’a sauvé se répéta-t-il comme pour s’en convaincre. Le jeune homme face à lui aujourd’hui n’eut pas cette chance. Le roi fit un geste de la main et on lui trancha la gorge. La dragon sursauta avant de se mettre à rire frénétiquement. Roose se détendit et le silence emplit rapidement la pièce. Seuls les rires du garnement résonnèrent alors. Ne rien dire pensa Roose. Ne jamais rien dire. On traîna le corps du jeune homme et une jeune fille en larmes entra à son tour et en voyant le cadavre elle ne put se retenir de hurler elle aussi. Ce n’est pas terminé. Ce ne sera jamais terminé.

+++

On alluma des bûchers de part et autre de la ville.
Les feux brûlèrent chaque jour et chaque nuit. La grande statue de Baelor et son ombre se reflétait de jour comme de nuit du haut de sa colline. Quelques personnes restaient près de ces grands feux, à demi-mort de froids, la chaleur semblait redonner quelques forces à ces malheureuses âmes. Syria esquissa une grimace. Non jamais elle n’irait voir ces grands feux. Plutôt mourir que de voir ce spectacle.
Mourir. C’était devenu si simple, qu’elle ne put s’empêcher de rire nerveusement. Elle n’avait pas mangé depuis plusieurs journées et ses cheveux commençaient doucement à chuter. La première marche songea-t-elle. C’est comme ça qu’Ed est mort. Et c’est comme ça qu’elle mourrait elle aussi. A moins que les manteaux pourpres ne m’attrapent avant. Elle avança doucement dans les ruelles de Culpucier. Ici les êtres décharnés côtoyaient en permanence les cadavres. On ne distinguait ni les premiers des seconds. Des morts en sursis. Elle enjamba un homme avant de reprendre sa route tout en se souvenant. Maman aurait été triste de voir mes cheveux tomber. Son souvenir était vague. Il n’y avait que le souvenir des manteaux pourpres et du bûcher, des cris de sa mère et des rires des nobles qui lui revenaient en tête. Elle continua de marcher loin des bûchers. Personne ne faisait attention à une jeune fille comme elle. Les gamins des rues et les orphelins étaient monnaie courante ici. Des petits êtres faits d'os et de peaux se battant pour un os ou un bout de pain rassis. Syria, elle se déplaçait sans difficulté, elle savait où elle pourrait trouver quelques restes et c’était là sa seule chance aujourd’hui.
Au fur et à mesure qu’elle avançait elle accélérait le pas, jusqu’à s’arrêter brusquement face à une porte grande ouverte. Quelques voix s’élevèrent. Sur la devanture un serpent et un tonneau. Le serpent buveur était le seul bar encore ouvert dans le quartier à cette heure-ci. Elle avança doucement dans la pièce et fut surprise de ce qu’elle voyait. Une salle pleine. Des pichets remplis. Le tavernier la dévisagea avant de détourner son regard. Il la tolérait car elle faisait parfois quelques passes pour lui, une autre chance pour elle d’être née femme pensa-t-elle. Elle s’avança doucement en essayant de ne bousculer personne. « Y s’passe quoi là ? » dit-elle en avançant son visage vers le gérant. Si les manteaux pourpres voyaient une telle agitation ils interviendraient. Il le sait. Il veut tous nous condamner. Le tavernier rit doucement en posant un autre pichet sur le bar. « C’t’erminé. » Elle soutint son regard et le tavernier continua. « Ils sont entrés dans l’donjon rouge et z’ont mis le dragon en cage. » Syria dévisagea les clients. « Raconte. » murmura-t-elle. « Le loup et le faucon y sont entrés dans la nuit. Personne n’a rien vu, rien entendu. Y sont montés jusqu’au roi et l’ont enfermé lui et sa clique. Au nom du peuple et d’la justice qu’y z’ont dit. » Un homme à côté d’elle souleva sa chope et trinqua avec une personne à sa droite. « Pourquoi les bûchers brûlent-ils toujours alors ? » Ce fut au tour du tavernier de la dévisager. « Impossible à éteindre qu’y disent. Mais l’dragon n’est plus gamine. C’est fête ce soir. » Elle baissa la tête et ne put s’empêcher de rire. Elle avait mal au ventre mais ne pouvait s’empêcher de rire. Jusqu’à littéralement hurler de rire. Quelques personnes la regardèrent et ce fut alors le silence autour d'elle. « Vous n’comprenez rien. » murmura-t-elle en essayant de se calmer. « Tant que le feu brûlera le dragon sera toujours là. C’n’est pas les loups et les faucons qui y changeront quelque chose. » Elle toussa un peu avant de reprendre plus fort. « Rien n’est terminé. Feu et sang vous vous souvenez ? Et le sang coulera bientôt de même que le feu continuera de brûler. »

+++

Personne ne sut réellement ce qui poussa Ysmar Arryn la main du roi à faire ce qu’il fit. Peut-être la souffrance de son peuple. Ou encore l’insolence du roi face à la détresse grandissante des neuf régions. Mais tous les témoignages s’accordent sur un fait. Ils étaient là. L’horizon, d’un bout à l’autre se colora de noir, et le roi prévenu par un quelconque soldat réunit ses quelques hommes pour le premier contact avec la guerre. La cour ce matin-là se réveilla au son des tambours. Et lorsque Matarys dans un rage folle exigea qu’on lui apporte des nouvelles, sa maigre armée était déjà à moitié décimé et les portes de la ville grandes ouvertes. Le roi effrayé dû attendre deux heures sur son trône. Deux heures pendant lesquelles seul le grincement des dents du souverain couvrait le fracas des armes. La porte s’ouvrit alors et des hommes entrèrent d’un pas vif. Ils avaient à leur tête deux hommes. L’un de grande taille et jeune abordait un sourire presque gênant pour l’occasion, son armure pâle couverte de tâches rougeâtre dévoilait un loup gris. Rickon Stark murmurèrent les quelques hommes présents. Le second plus vieux arborait un visage plus triste. Un visage bien trop connu. « Traîtres. » souffla le roi entre ses lèvres. Cramponné sur son trône, ses paumes éraflées par l’acier du siège Matarys dont les yeux d’un naturel violet viraient désormais au rouge sang semblait se retenir de faire ou de dire quelque chose. « Matarys Targaryen. Au nom des Sept Couronnes. Moi Ysmar Arryn main du roi je vous arrête. » Matarys le dévisagea longuement. Et selon les quelques témoins on dit même l’avoir vu sourire à son ancienne main. Son visage juvénile se transformant et ne dévoilant que ses dents d’une blancheur et d’une forme trop pointue. « Tu mourras Ysmar. Toi et tes alliés vous mourrez. Par le feu et le sang je le jure. » Ysmar ne bougea pas et à ses côtés le jeune Stark avança et attrapa le roi par l’épaule. Les portes du Donjon Rouge furent alors fermées. On expédia des messages à toutes les couronnes. La neige continua de tomber et avec les rires du roi dragon commença la guerre. La guerre du long hiver.


L’AN 388-389
LA GUERRE DU LONG HIVER.

‘et la neige devint écarlate ’

Pour certains, une armée en ordre de bataille est un serpent, pour d’autres c’est une tempête en mer, pour d’autres encore c’est une pluie de perles noires : mais ce sont les poètes et les hommes qui parlent ainsi. Cramponnés sur les remparts d’Accalmie et regardant en contrebas on ne voyait que des fourmis. Des simples fourmis à bout de forces, vêtues d’armures qui n’avaient pas servi, exténuées par une guerre jamais faite et par un hiver interminable. Et aucune haine ne se lisait sur le visage des soldats du Nord et du Val. Les Sudiens eux, montraient un désespoir aveugle. On ne sait qui donna le signal ce jour-là. Mais soudain la cavalerie du Val donna la charge, le faucon azuréen semblait alors voler haut dans le ciel. A sa tête le cheval d’ébène du lord du Val comme un fragment d’obsidienne. Et dès lors les cavaliers du Bief et de l’Ouest se lancèrent au galop en laissant une marque profonde sur la neige de la plaine. La terre crevassée disparu en quelque seconde sous les flocons, comme si de rien n’était. Les armées se rencontrèrent dans un fracas sans nom. On ne distinguât plus rien alors. Mis à part les cris et le métal s’entrechoquant.

+++


La guerre. Passe le temps raconté par les pierres, la peau, les veines. Par l’eau sale sur le rivage au-delà des camps des deux armées, par la rocaille et le sable de la plaine. Après plusieurs mois de silence est arrivé l’affrontement. Les vents passent sur la grève, froncent la mer, emmêlent les tentes et les chevaux et semblent appeler les soldats. Viens, viens avec moi avant qu’il ne soit trop tard soufflent les vents qui sifflent à travers les arbres et caressent les roches. Les vents soufflent et appellent, mais personne ne viendra dans leur sillage. Il est déjà trop tard pour eux.
Au loin les hauts remparts d’Accalmie semblent n’être qu’une simple muraille de pierres grises. Les deux armées se faisaient faces sur une plaine se regardant sans s’attaquer. Cela faisait presque un an qu’ils se tenaient ainsi face à face. Au nord les chevaliers du Val et les guerriers du Nord. Au Sud les chevaliers du Bief et de l’Ouest.
Le vent s’arrêta un matin. C’était le début de la fin, mais les hommes ne s’en aperçurent même pas. D’un camp à l’autre ils bougèrent lentement se mettant doucement en ligne sous les cris de quelques soldats. Leurs voix, le ciel gris se chargeait de les engloutir : leurs images, la neige les décolorait doucement. On ne distinguait alors que la couleur vive de leurs blasons. Bientôt, sous peu, ils se mettront à crier pour sûr.
Ainsi commença la grande bataille d’Accalmie. Ou pour beaucoup ‘le massacre d’Accalmie’ Deux armées aveugles fonçant l’une sur l’autre dans un désordre sans nom. La neige blanche devint rapidement rouge et les cris de courage furent remplacés par des cris de souffrance, des cris appelants la mort. La bataille dura deux jours et deux nuits.
A la fin de la dernière nuit on aperçut le jeune Rickon Stark se rendre aux armées du sud.Les guerriers du nord quittèrent le champ pourpre et l’assaut final fut lancé.
L’armée du Val se replia vers Accalmie. Et Ysmar supplia le cerf de lui ouvrir les portes de sa forteresse. Personne ne répondit à son appel. Alors Ysmar se souvient de son enfance dans cette même forteresse. Des rires qu’il avait partagés avec le jeune lord. Tout s’effaça et ne restait alors dans sa mémoire que rancune et colère aveugle. Le galop de la cavalerie du Sud fondit sur lui et ses quelques hommes. Alors dans un dernier geste, Ysmar précipita son cheval vers la falaise et se laissa tomber. Sans un cri.
Ainsi se termina l’étrange guerre du long hiver, l’armée du Sud avançait désormais sur Port-Réal, le jeune loup suivant le lion et la rose. Laissant les quelques flocons décolorer doucement ce champ écarlate.
Et le vent recommença de souffler chuchotant de nouveau aux oreilles des survivants de jolies parole. Comme si de rien n’était.

+++

Le cheval noir comme l’ébène le traîna à travers la ville au grand galop. On ne distinguait de son visage juvénile plus que le sang séché sur ses joues et le bleu de ses yeux. A la force des bras, les soldats du guet le hissèrent sur une place publique. En face de lui une longue estrade noir et s’y distinguait seulement la blancheur des cheveux des dragons. Des hérauts avaient été envoyés par les rues pour réveiller le peuple à coup de trompes. Et les citoyens éparpillés se rassemblèrent sur cette place avec sur la figure la même expression incrédule. C'est en voyant le jeune homme nu maculé de sang séché qu'ils surent alors pourquoi on les avait réveillés de si bon matin. Et lorsqu’assez de monde fut rassemblé sur la place ils l’entendirent. Un soldat fit mettre le jeune homme à genoux l’attachant à ce qui semblait être une poutre et s’éloigna de quelques pas. Un homme s’éleva sur scène. Un cerf couronné cousu sur son épais manteau. La foule se tu instantanément. « Moi. Edric Baratheon main du roi Matarys III Targaryen roi des Andals, de Rhoynar et des Premiers Hommes, seigneur des sept couronnes et protecteur du royaume, je condamne au nom des anciens et des nouveaux dieux le lord Rickon de la maison Stark à mort. » Il s’arrêta quelques secondes puis reprit d’une fois plus forte. « Condamné pour trahison envers la couronnes, Rickon Stark devra mourir par le sang… mais aussi par le feu. » Un rire déchira le silence. Le rire d’un roi. L’homme descendit de l’estrade et le bourreau prit sa place. Une courte épée se leva et ouvrit l’abdomen du jeune homme de la poitrine au bas du ventre. Jamais ils ne l’avaient entendu. Ce cri qui déchira les airs. Hurlement semblable à celui de mille hommes. Puis vint le feu qui embrasa la scène. Ainsi naquirent les flammes. Et les volutes étreignirent le bûcher. Il continua de crier durant plusieurs minutes. Et lorsque le silence fut les gens n’osèrent bouger. Mais au fond les vivants ne se soucient que des vivants et le pire est toujours pour les morts. Ils tournèrent peu à peu dos à la gloire du dragon et s’en allèrent.



L’AN 391
LE PRINTEMPS SALVATEUR.

‘comme une envie de renaitre’

Le bûcher brûla dans la journée et pour une fois le roi se tut. Une étrange image traversa l’esprit du vieux mestre, cette image le renvoya quelques années plus tôt. Un temps où les bûchers étaient monnaie courante. Cela faisait deux ans que la fin du long hiver étaient terminée. Deux années de relative paix. Matarys épousa une jeune femme du Bief et nomma Edric Baratheon main du roi. Cruel de condamner l’homme qui a refusé d’aider son frère pensait le vieux mestre. Personne n’ignorait le rôle d’Edric dans cette guerre et son enfance avec le lord du Val. Refuser d’aider un frère était sans nul doute le choix le plus douloureux pour l'homme. Et le roi ne l’ignorait pas. Mestre Gavin était l’un des nombreux sages siégeant près du roi. Ce dernier âgé de vingt-deux ans n’avait guère changé. Le sang appelle le sang avait-il un jour dit au mestre alors que ce dernier lui faisait une de ses nombreuses saignée purificatrice. Et le roi avait enchaîné sur le passé. Il s’en voulait toujours de s’être ainsi laissé berner par les Nordiens et les Valois. Et la mort d’Ysmar et de Rickon n’ont rien changé à cela. Tout le Donjon Rouge se souvenait des hurlements du roi lorsque les Tyrell et Lannister lui avait appris le suicide du faucon. Il avait d’ailleurs sacrifié quelques dizaines de chevaliers du Val sans pour autant être rassasié.
Le mestre détourna le visage, l’odeur de chair brûlée l’avait toujours écœuré et celle-ci plus que toute les autres.
La main est morte lui avait-on dit hier matin. La main est morte dans son sommeil en conclut-il. Rien n’est moins sûr. Aucun mestre ne fut autorisé à approcher le corps. Ordre du roi. Ce même roi restait assit, silencieux, les flammes du bûcher brillant dans ses yeux violets. A sa droite sa nouvelle main. Un Lannister. Et pas n’importe lequel songea le vieux mestre. Et à la gauche son cousin et conseiller depuis peu, Daeron. Intrigant jeune homme tout juste revenu de Peyredragon. Si seulement il n’y avait qu’eux deux. Personne à la cour n’ignorait les raids des fer-nés de plus en plus nombreux et leur seigneur n’avait pas hésité à tuer le lord Mallister et brandir sa tête du haut de son boutre. L’impertinence de Dorne face à son suzerain qui lui a envoyé une femme pour siéger au conseil restreint au lieu du prince. Mais aussi le réveil du Val et du Nord. Ils n’oublient pas. Comment pourraient-ils oublier.
Et avec l’approche du printemps les vieilles douleurs de l’hiver se réveillent.
Et cette fois-ci les bûchers ne seront pas assez nombreux.

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